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Suivre les lucioles, album

by Claude Hurtubise

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daniemusique Musique et poésie riches et dynamiques à la croisée du jazz, de la chanson folk et de la musique de chambre!
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1.
Peu à peu je m’évapore, je m’éloigne subtilement de la fête qui me saoule Mon attention volatile est captée par des lueurs dans les herbes hautes J’approche du scintillement des mouches à feu en spectacle
 Elles dansent si bien sous leurs propres projecteurs accompagnées d’une chorale de grillons Suivre les lucioles elles savent où aller Envoutée par leur ballet, j’apprends la chorégraphie et me joins à la troupe Je les suis à travers les champs et dans les bois épais, trempée par la rosée J’embrasse ma nouvelle vie de danseuse des bois
 redoutant le lever du soleil qui éteindra la magie Suivre les lucioles elles savent où aller De retour dans mon appartement trop cher j’entends mes voisins s’embrouiller Crémazie gronde, la 40 imite le tonnerre comme seule brise l’air climatisé
 les lampadaires puissants ternissent les étoiles
 les arbres disciplinés poussent sous l’asphalte Insomniaque, mon cerveau roule à 150 kilomètres à l’heure Je m’étourdis dans le smog Je m’étourdis dans le smog J’veux partir en cavale vivre dans une comédie musicale
 danser et chanter tout le temps me dandiner et siffler en canon avec le vent Fuir le stress, fuir notre monde qui fond
 j’veux suivre les lucioles Suivre les lucioles Suivre les lucioles
2.
Carnaval 03:53
Les décorations frémissent au vent comme il s’approche contre le courant le flot de carnavaliers défile sans relâche intrigués, on se dévisage Les nuages effilochés dans l’azur font ressortir son immense sourire la musique fait tanguer nos corps exaltés sur l’asphalte brulant de Rio Maintenant à moins d’un mètre de moi j’aime l’odeur de sa sueur les phéromones papillonnent et la pluie de confettis nous colle au corps Son maquillage coule, mon costume en lambeaux autour de nous s’efface la foule je ne chante plus, il échappe son pandeiro autour de nous le temps s’écroule Nos sourires se rapprochent tellement que j’ai de la buée dans les yeux nos respirations s’accélèrent et le cortège exubérant chante plus fort Bousculée, je bascule bouche première ses lèvres se fondent aux miennes, nos langues se rencontrent des acrobaties linguistiques cariocas québécoises il cueille ma nuque, les culbutes, le tumulte et tout tourne Son maquillage coule, mon costume en lambeaux autour de nous s’efface la foule je ne chante plus, il échappe son pandeiro autour de nous le temps s’écroule Fiévreux, on reprend enfin notre souffle on a des paillettes dans la bouche ondulés d’un fou rire, les yeux en coquillages et le raz de marée le fait disparaitre Le carnaval déambule, sillonne les rues on ne s’est jamais revus
3.
Déraciné, le plus grand arbre de la forêt 
 qui nous a vus grandir
 qui surplombait le monde, abritait toute la faune qui, sans parler, sans bouger, insufflait la sagesse on y grimpait et on l’appelait l’arbre enchanté Déraciné, le plus grand arbre de la forêt
 couché au sol
 N’sont pas des haches qui l’ont achevé C’sont des tracteurs, géants, bruyants
 qui détruisent tout, laissent juste d’la boue
 et les traces de leurs chenilles, mais où seront les papillons Bulldozer hostler, gentleman-farmer Tracteur crosseur, moteur fuckailleur Retombe la poussière de la bombe Passe la pitoune dans la scie ronde Mercenaire hydraulique Engin cataclysmique Machineries lourdes and loud faisant leur parade Rien ne résiste, rien ne reste, tout est rayé d’un simple geste Merisier, peuplier et part en fumée déraciné, tronçonné, broyé, déchiqueté, pâtes et papiers En s’écroulant dans un dernier grondement chair à canon de 200 ans la chute des titans laisse un trou béant et passe au suivant Résineux, bois franc, tout doit crisser le camp Saule, chêne, tilleul, y’en a pour ceux qui en veulent Du bran de scie plein la gueule, à te rendre aveugle Du P.Q. pour torcher l’aïeul ou la larme à ton œil T’as pas le temps de faire ton deuil, c’est déjà dans le treuille Perdu dans un désert, tout est éphémère Chimère forestière, boréale à ciel ouvert La rumeur du ruisseau que l’on veut fait taire Le souvenir du patriarche que l’on enterre
4.
Pétales 04:43
Tes pétales fragiles bougent au courant de l’air Ta longue tige te tient au courant de la terre Tu partages ton parfum avec tout le monde veilles sur le jardin, sans créer d’ombres Trop belle, on voudrait te couper, t’avoir en bouquet trop belle, au lieu d’te laisser pousser Dans un vase tu décores, sans plus de pouvoir tu n’fais plus d’photosynthèse, tu n’t’envoies plus les pistils en l’air On examine ta corolle, on te renifle on félicite ton geôlier de t’avoir trouvée Trop belle, même ton éclat ne t’appartient pas trop belle, on s’attribue tout de toi Tes pétales fragiles tombent ta tige se replie Dans la vase tu t’écrases, blasée On te trouve trop fanée et on te jette Tu t’éparpilles, te multiplies Plus fortes, tes filles fleuriront avec assurance Plus fortes, elles n’oublieront pas leurs racines
5.
La cycliste 04:07
Bâtisses austères briques froides, c’est l’ère glaciaire L’asphalte s’endurcit en hiver Les érables nus désespèrent Une fine glace dans toutes les craques Le vent fout des claques Une ville endormie, une ville engourdie Une ville qui s’assombrit, une ville qui m’enlaidit Il n’y a que moi, la cycliste qui avale les rues Indigestion, trop de goudron la gorge bloquée, pleine des plumes de pigeons Chaine rouillée, freins usés, pneus glacés dérailleur déraillé (bis) Ce qui reste de chaleur dans mon corps s’enfuit comme de la fumée par ma bouche
 Ce qui restait de bonheur dans mon cœur a abouti dans la bouche d’égout Mon inspiration, ma bonne humeur ont suivi j’suis à bout ! Pourquoi les poules font leurs nids ici Elles seraient mieux ailleurs
 Ma roue coince dans un de ces trous J’perds les pédales Mes lunettes en plein d’petits bouts J’continue, la vision floue J’traverse le pont
 Montréal, j’te laisse derrière J’transperce la nuit sans lampadaires Sur l’autoroute vide, j’accélère j’roule sans les mains, la tête dans les étoiles Il n’y a que moi, la cycliste
 qui avale les rues
 Indigestion, trop de goudron
 la gorge bloquée, pleine de plumes de pigeons wooo fugue hivernale wo-o-o-o faut que j’pédale Chaine rouillée, freins usés, pneus glacés dérailleur déraillé (bis)
6.
Ensemble 03:40
Yaadou hadhata guiggole dewi ko in gôôtô ko in gôôtô dewi ko in gôôtô Isolée, rapatriée dans ma chambre imprégnée d’Afrique syncopent encore les rythmes d’Abidjan dans mes jambes Yaadou hadhata guiggole dewi ko in gôôtô ko in gôôtô dewi ko in gôôtô Isolé, protégé dans ta chambre commotion politique toi, t’enterres leurs mitraillettes en chantant Yaadou hadhata guiggole dewi ko in gôôtô ko in gôôtô dewi ko in gôôtô Isolés, chacun dans nos chambres feux d’artifice transatlantiques cette mélodie traverse les frontières et résonne Yaadou hadhata guiggole dewi ko in gôôtô ko in gôôtô dewi ko in gôôtô
7.
Forillon 03:02
Je l’savais que t’existais avant notre rencontre j’ai eu écho que tes doigts naviguent sur une guitare et embrasent si bien les tourbières que tes amantes rigodonnent en dansant le forillon que tes amantes rigodonnent en dansant le forillon Je l’savais que tu m’charmerais quand nos notes nerveuses s’unissaient et nos regards en points d’orgue je me suis transformée en ogre quand tu m’effleurais, je m’effleuvais à ne pas me jeter dans l’golfe du loup quand tu m’effleurais, je m’effleuvais à ne pas me jeter dans l’golfe du loup Je l’savais tout c’qui arriverait mon cœur prison a trop de mémoire les éraflures escarpées ont infecté mon terroir ne le prends pas comme une insulte pendant que les bateaux dormaient je me suis sauvée dans la péninsule Et je danse le forillon et je danse le forillon
8.
Engelure 03:39
Du blanc partout, sauf le ciel mauve aride toundra, engelures aux doigts engelure au cœur, enjôleur qui devient fantôme J’fais que marcher, traces balayées le vent me pousse, plus loin encore pied d’une montagne, main de la lune qui fait halo J’m’imbibe d’la beauté éphémère je bois des aurores boréales j’caresse la mousse et le lichen j’prends des rasades d’oxygène je sais qu’ça n’durera pas Du blanc partout, même entre nous y’a plus d’signal, silence total t’as disparu, une avalanche t’a passé d’ssus J’fais que marcher, dans la poudreuse j’suis aveuglée, par où j’m’en vais l’étoile polaire, elle n’a pas l’air de le savoir J’m’imbibe d’la beauté éphémère je bois des aurores boréales j’caresse la mousse et le lichen j’prends des rasades d’oxygène je sais qu’ça n’durera pas Du blanc partout, sauf une tache floue peut-être ta tuque, une trace de toi en approchant, j’trouve d’la ferraille et je frissonne J’fais que marcher, depuis des heures pour découvrir d’immenses machines qui font des trous, qui brisent la nuit dans un grondement assourdissant J’m’imbibe d’la beauté éphémère je bois des aurores boréales avant qu’ça fonde qu’ils posent des bombes qu’ils violent le Nord pillent son sous-sol qu’ils creusent des puits d’pétrole comme t’as foré mon cœur avec tes raffineries le temps coule, tout s’écroule Rien ne dure, tout se défigure Rien ne dure, tout se transfigure Rien ne dure, tout se transfigure
9.
Parasite 03:01
Oh ! me délivrer de toi Oh, oh ! me délivrer de moi Oh ! déchirer ton image Oh, oh ! désactiver l’engrenage Oh ! désinfecter mon cœur Oh, oh ! détruire la tumeur Pourquoi tu n’pars pas de ma tête Tu m’sacres là, mais tu parasites ma tête Dans les moments de surprise tu me pinces à l’intérieur pour ne pas que je t’oublie Pourquoi tu n’pars pas de ma tête Quitte ma tête Quitte ma tête Quitte ma tête
10.
je m'azure 02:32
Je m’azure sous ton soleil
 que l’orage électrique de ton épiderme
 éclairera encore à mon réveil
 mais je suis trop aveuglée, tes rayons me bernent Je recule, j’ai peur que ça brule
 à force de redouter les insolations
 je n’sors plus qu’au crépuscule
 je m’éclipse lunaire, loin des émotions Quand y’a trop d’pression atmosphérique la bise change souvent de direction nerveuse, elle se heurte sur les falaises sans avoir l’intention de les éroder J’veux pas t’éroder J’veux pas m’évader J’veux pas m’éroder j’veux pas t’évader
11.
Mi pequeño colibrí de colores las semanas pasan, aleteas lejos de aquí visitas, otras flores y les compartes tu brillo y tus melodías Yo aquí, ya no soy colibrí mi corazón pesa tanto que me quedo encaramada sin recolectar néctar y sin cantar olvidé como volar Para recobrar mis colores tal vez tendría que dejarte y seguir Pero te quiero y no sé como hacer para amarte de lejos Mi pequeño colibrí de colores piensas que volveremos a volar juntos? Que tu pico, estrechara el mío y que juntos descubriremos mas jardines Mi pequeño colibrí de colores

credits

released January 28, 2022

– Claude Hurtubise : composition musique et paroles de l’album, voix principale, chœur (1, 2, 3, 5, 6, 7, 8, 11), piano (1, 2, 3, 8, 9), rhodes (4, 5, 7, 11), wurlitzer (6, 10), synthétiseur (5, 6, 8), accordéon (3, 7, 11)
– Andrew Beaudoin : batterie (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 11), percussions (1, 2, 3, 4, 5, 6, 8, 10, 11), percussions sur vélo (5), percussions corporelles (7), percussions électroniques (5, 11), conception synthétiseur (5, 6, 8)
– Gabriel Genest : arrangements bois et cordes (1, 2, 4, 5, 6, 8, 11), clarinette (1, 2, 4, 11), clarinette basse (1, 2, 3, 4, 6, 11), flûte, saxophone (5, 6, 8), synthétiseur (10)
– Geneviève Morasse : arrangements bois et cordes, violon (1, 3, 4, 7, 8, 11)
– Alex Leblanc : basse électrique (1, 6), contrebasse (2, 3, 4, 7)
– Carl Mayotte : basse électrique (5, 8, 10, 11)
– Jorge David Ronderos : guitare électrique (1, 5, 8, 10)
– Francis Minville : chœur (1, 2, 5, 7, 8)
– Félix Hurtubise : paroles du rap et interprétation (3)
– Zidass : voix refrains (6)
– Simon Walls : réalisation, prise de son, mixage et matriçage de l’album, synthétiseur (10)

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Claude Hurtubise Montreal, Québec

Claude Hurtubise vous transporte dans son univers tantôt boisé, tantôt rocailleux. Influencées par les sonorités de ses derniers voyages et par son bagage jazz, ses chansons pop-jazz sortent des sentiers battus.

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